La Conférence des grandes écoles (CGE) a dévoilé le 19 juin 2018, les résultats de sa 26ème enquête sur l’insertion professionnelle des jeunes diplômés de ses établissements membres.
Avec 9 diplômés sur 10 en activité moins de 6 mois après leur diplomation, le taux net d’emploi atteint son plus haut niveau depuis 2010 et il confirme l’attractivité du cursus Grande école auprès des employeurs.
Cette année, l’enquête intègre de nouvelles questions sur les diplômés en situation de handicap et présente leurs indicateurs d'insertion pour la promotion 2017. Par ailleurs le volet concernant les diplômés par la voie de l’apprentissage est approfondi.
TOUS LES INDICATEURS SONT AU VERT
Un taux net d’emploi en forte hausse, toutes promotions confondues
Sur la promotion 2017 interrogée en 2018, le taux net d’emploi à 6 mois s’élève à 89,4 %,contre 86,5 % dans l’enquête précédente. Ce taux atteint 94,5 % pour la promotion 2016 (12 à 15 mois après le diplôme) et 96,9 % pour la promotion 2015 (24 à 27 mois après la sortie de l’école). Autre fait marquant, 62 % des étudiants de la promotion 2017 ont été embauchés avant même l’obtention de leur diplôme. Ce taux n’avait jamais été atteint.
Le CDI toujours en force
Plus de 8 diplômés sur dix de la promotion 2017 ont décroché un contrat à durée indéterminée, soit une hausse de 2 points par rapport à l’année dernière (81,1 % contre 79,1 % l’an passé). Ce chiffre est nettement supérieur à la moyenne du pays puisqu’en France 62 % des jeunes disposant d’un Bac+5 décrochent un CDI 12 mois après l’obtentionde leur diplôme (Source : Apec – Baromètre 2018 - jeunes diplômé(e)s de la promotion 2016).
L’APPRENTISSAGE : UN ACCÉLÉRATEUR D’EMPLOI
Sur les 14,5 % d’apprentis qui ont répondu à l’enquête de la promotion 2017, 91 % ont décroché un emploi dans les 6 mois après l’obtention du diplôme. Ce taux, en progression de 0,5 point par rapport à 2017, est supérieur de1,6 points à l’ensemble des diplômés des Grandes écoles. En 2018, ils sont près de 40 % à avoir été embauchés dans leur entreprised’accueil.
Des salaires en augmentation
En 2018, le salaire brut moyen annuel des jeunes diplômés à l’entrée dans la vie activeenregistre une hausse sensible en France, et reste stable tous pays confondus :
EN FRANCE
34 122 € : salaire brut annuel moyen (hors primes) > 33 625 € en 2017
38 225 € : salaire brut annuel moyen (avec primes) > 37 998 € en 2017
TOUS PAYS CONFONDUS
34 918 € : salaire brut annuel moyen (hors primes) > 34 864 € en 2017
39 246 € : salaire brut annuel moyen (avec primes) < 39 403 € en 2017
L’INSERTION PROFESSIONNELLE DES DIPLÔMÉS EN SITUATION DE HANDICAP
Le pourcentage de diplômés ayant disposé d’un aménagement lié au handicap pendant leurs études est de 1,4 %, ce qui est supérieur à la moyenne constatée dans l’ensemble de l’enseignement supérieur (1,22 %).
Leur taux net d’emploi est élevé mais cependant inférieur de 3 points à celui de l’ensemble des diplômés (86,4 % contre 89,4 %).
Enfin, s’agissant de la reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH), moins de 1 % des diplômés en activité professionnelle en bénéficient dans leur emploi.
UN DIFFÉRENTIEL FEMME HOMME QUI PERDURE
Tous les indicateurs sont moins favorables aux femmes avec des écarts comparables à ceuxobservés les années précédentes, sur le taux net d’emploi (4 points d’écart), la part desemplois en CDI (11 points d’écart), le statut cadre (11,3 points d’écart), mais aussi le niveau de salaire, avec un différentiel qui s’amplifie avec l’ancienneté.
LA FRANCE CONFIRME SON REGAIN D’ATTRACTIVITÉ AUPRÈS DES DIPLÔMÉS DES GRANDES ÉCOLES
Pour la troisième année consécutive, les étudiants des Grandes écoles privilégient la France.87,1 % trouvent leur premier emploi dans l’Hexagone. Cela représente une hausse de 2,3points par rapport à l’année dernière.
Le taux de diplômés des Grandes écoles partant àl’international tend à baisser depuis 3 ans. Ainsi cette année, seulement 1 diplômé des Grandes écoles sur 8 a fait le choix de s’expatrier, soit 12,6 %.
Ce taux, donnant la situation àla sortie de l’école, était de 14,6 % dans l’enquête 2017, de 14,5 % dans celle de 2016 et de 16,7 % dans l’enquête 2015. Sont choisis, dans l’ordre, le Royaume-Uni, l’Allemagne, la Chine, le Luxembourg et la Suisse.
Concernant le lieu de travail des diplômés étrangers des Grandes écoles, la comparaison entre les étudiants originaires d’un pays de l’Union européenne et les étudiants originaires d’un pays hors UE est significative.
En effet, 76,1 % des étudiants originaires d’un pays hors UEdécident de rester travailler en France, alors que seulement 30,3 % des étudiants étrangers issus de l’UE font ce choix.
DES JEUNES DIPLÔMÉS QUI IRRIGUENT L’ENSEMBLE DU TISSU ÉCONOMIQUE NATIONAL
Les TPE/PME restent le premier employeur des diplômés des Grandes écoles
En 2018, 39,3 % des diplômés des Grandes écoles ont privilégié une entreprise de moins de 250 salariés à la fin de leur cursus. Cette proportion est stable par rapport à l’année dernière (39,8 %) et confirme l’intérêt des étudiants pour les TPE/PME.
L’entrepreneuriat progresse, notamment chez les managers
Parmi les diplômés des Grandes écoles, 3,3 % ont choisi l’aventure entrepreneuriale en 2018.La proportion de créateurs d’entreprises chez les managers est de 4,7 %, soit une augmentation de 0,9 point par rapport à 2017, tandis que pour les ingénieurs elle reste stable.
DES JEUNES ACTIFS SATISFAITS DE LEUR EMPLOI
Parmi les diplômés des Grandes écoles en activité professionnelle, 82,8% se disent « satisfaits » ou « très satisfaits » de leur emploi. Ils étaient interrogés selon les critères suivants : leurs conditions de travail, les relations avec leurs collègues, leur niveau de rémunération, leurniveau d’autonomie et de responsabilité et leur localisation géographique.
RAPPEL : MÉTHODE DE L’ENQUÊTE
L’enquête concerne 184 écoles de la CGE (sur les 221 écoles de la CGE, début 2018, ne sont pas concernées les 24 écoles formant des élèves fonctionnaires, ni les 13 écoles étrangères). Sur ces 184 écoles, 176 ont participé.
Pour la promotion 2017, 33 711 diplômés ont répondu au questionnaire, soit un taux de réponse de 64,1 %. Le champ de l’enquête couvre l’ensemble des diplômés des trois dernières promotions de niveau master (bac + 5).
Source : conférence des grandes écoles